Elle semble fragile, elle est forte. Elle semble banale d’allure, elle est d’une grande élégance avec des tenues invraisemblables, qui sortent de tous les pays du monde [...]
Jacqueline Brasseul
Vers 1968 - huile sur panneau - 122 x 162 cm
"Une œuvre particulièrement saisissante de Martinez-Richter - Le Christ aux oliviers - extrêmement sobre et peint avec des moyens réduits où la gouache permet une opposition frappante ; le peintre a exprimé tout le drame du Christ interrogeant l'Etre suprême sur la colline sacrée, dans cette attitude de prostration et de résignation devant le silence divin. "Le pied lourd et puissant de chaque destinée" pèse sur les disciples endormis, tandis que le Christ demande à son père le secret de l'énigme humaine."
“Pierre m’avait dit : Viens, je te présenterai une femme extraordinaire. Elle semble fragile, elle est forte. Elle semble banale d’allure, elle est d’une grande élégance avec des tenues invraisemblables, qui sortent de tous les pays du monde ; son visage ne se remarque pas, mais quand on le voit une fois, on ne peut l’oublier, des yeux perçants, vifs, douloureux, ironiques, froids aussi parfois quand elle n’aime pas ce qu’on dit ; des cheveux fous ... et elle a un talent fou, je crois d’ailleurs qu’il ne s’agit pas de talent mais de génie...
Je suis venue, nous avons sympathisé, je suis allée à son
atelier, et là... Bien sûr qu’il ne s’agissait pas
seulement de talent. Bien sûr que la peinture d'Alice Martinez-Richter
est géniale : originale oui, puissante, oui, à l’égal
des grands. J’ai tout de suite pensé à Courbet, à
Manet, et puis non. C’est elle, elle toute entière, dans ses contrastes,
sa violence, sa sensibilité exacerbée, son sens évident
du beau, de la grandeur, du détail aussi mais encore du dépouillement,
tout trait étant utile, significatif, tout coup de pinceau concourrant
à l’image totale, au sens, à "l’intimité”
de l’oeuvre.
Oui, géniale.
J’ai, d’elle, trois fusains de trois de mes petits-enfants, faits à Ré lors d’un de ses séjours. Ils sont d’une étonnante ressemblance et comme une prémonition de ce qu’ils sont devenus. Ce ne sont pas seulement des portraits mais une reconnaissance de la personnalité de chacun.”
Jacqueline Brasseul
• "Prix de Rome de peinture, professeur de l'Etat, femme d'un peintre de haute qualité, tôt disparu, Martinez-Richter a fait une carrière brillante qu'elle continue avec enthousiasme, son message qu'elle transcende grâce à une connaissance parfaite du "métier" étant inépuisable, et son amour de l'art immense. Son domaine : les Grands Salons, les grandes toiles, la lutte avec la matière, et beaucoup d'humanité ..."
Vic-Daumas
Cahier des Arts - avril 1983
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